Les origines de la chandeleur

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Les origines de la Chandeleur
Publié le 12 Février 2021
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Chaque année, le 2 février, petits et grands font sauter des crêpes en famille. Au sucre, au chocolat, à la confiture, au caramel... la crêpe se décline en mille façons pour le plus grand plaisir de tous. Mais connaissez-vous l'origine de la Fête de la Chandeleur, souvent appelée la Fête de la Crêpe ?

 

La Fête des Chandelles ou festa candelarum

 

Pour revenir aux origines de la Chandeleur, il faut remonter à l'Antiquité et à la civilisation romaine. A la mi-février, les Romains avaient pour tradition de rendre hommage au Dieu Lupercus, le Dieu de la nature et de la fertilité. Ainsi, au cours des Lupercales, les Romains célébraient le retour des beaux jours et de la lumière en organisant des marches au flambeau, la festa candelarum. Cette période festive était aussi l’occasion de mettre à l'honneur l'Amour et d'organiser des rencontres entre jeunes gens. La fête des Chandelles était un moment de joie et de renouveau.

 

Une interprétation différente place les origines de la Chandeleur dans une autre fête païenne célébrée par les Celtes. Le 1er février était la date des célébrations d'Imbolc en l'honneur de la déesse Brigit. Comme pour les Lupercales, il s'agissait de se réjouir de la sortie de l'hiver, d'espérer la fertilité, la prospérité et le renouveau. Les paysans arpentaient tous ensemble leurs champs, à la lumière de torches, en priant Brigit de purifier leurs terres avant la période des semences.

 

 

D'une fête païenne à une fête chrétienne

 

Au Vème siècle, en 494, le Pape Gélase 1er décide de détourner les Lupercales, qu'il juge difficilement compatibles avec les aspirations chrétiennes. Il institutionnalise la date du 2 février comme étant celle de la Présentation au Temple de Jérusalem par Marie, de l'enfant né 40 jours plus tôt à Noël. Ce sera une nouvelle fête de la Lumière, symbolisée par une procession avec des flambeaux. La Fête des Chandelles ou la Chandeleur s'inscrit alors dans la tradition chrétienne comme étant la dernière étape du cycle de la Nativité. Habituellement, les crèches ne sont retirées qu'après cette date. Au fil des années, les chrétiens associent la date du 2 février à la célébration de la Lumière comme symbole du Christ. Dans les églises, des chandelles sont bénites avant d'être rapportées à la maison par les fidèles pour protéger leur foyer.

 

 

Mais quel rapport avec les crêpes?

 

De forme ronde et de couleur dorée, la crêpe évoque le soleil et la lumière. Symbole parfait du renouveau après la période hivernale, le soleil est aussi attendu par tous pour faire pousser les récoltes. Ainsi, les Celtes remerciaient l'astre solaire en réalisant des crêpes dorées.

 

Par ailleurs et de façon plus pratique, la période de semailles de février permettait aux paysans de manger des galettes avec les excédents de farine de l'année passée. D'autres sources évoquent à nouveau le Pape Gélase 1er, accueillant avec des crêpes les pèlerins venus célébrer la Fête des Chandelles à Rome.

 

 

Ceci n'est pas une crêpe.

 

Manger des crêpes, la garantie du Bonheur et de la prospérité

 

Comme toujours, croyances et superstitions accompagnent les traditions. La Chandeleur ne déroge pas à la règle et au fil des années, la crêpe est devenue un lien entre cette fête et diverses croyances. Les paysans étaient convaincus qu'il ne fallait pas oublier de célébrer la Chandeleur pour ne pas offenser le soleil au risque d'avoir des récoltes calamiteuses.

 

Pour d'autres, le rituel de la crêpe assurerait la fertilité dans l'année à venir. Une superstition consiste d'ailleurs à faire sauter une crêpe de la main gauche en tenant une pièce dans la main droite. Si la manœuvre est réussie, un heureux événement et une grossesse paisible seraient garantis.

 

Quels que soient l'origine réelle de la Chandeleur, les mythes, croyances ou superstitions, une chose est sûre, c'est l'occasion de déguster des crêpes et de se faire plaisir. Et si en plus, cela nous apporte bonheur, joie, prospérité et renouveau, pourquoi s'en priver ? En tous cas, tous les gourmands sont déterminés à poursuivre la tradition...

 

 

 

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